La cécité nocturne

La cécité nocturne, explications de cette pathologie

Dans l'obscurité, la vision est floue, au volant en voiture, le tracé de la route est trouble et quand on passe d'une pièce lumineuse à une pièce sombre, on ne voit soudainement plus rien. On pense alors tout de suite souffrir de cécité nocturne, pourtant les symptômes décrits plus haut sont tout à fait normaux et n'indiquent aucune maladie. Nos yeux doivent s'habituer toujours de façon progressive aux changements de conditions d'éclairage. Et plus on vieillit, plus cette accoutumance prend du temps. Notre rétine contient des cellules sensorielles qui sont responsables de la vision clair-obscur. Elles sont activées dès que nous passons d'une zone plus claire à une zone plus sombre.

Cependant, cette adaptation est un processus, elle ne se fait donc pas d'un claquement de doigts. L'œil a besoin d'au moins 15 minutes, après quoi nous pouvons à nouveau nous orienter et voyons beaucoup mieux dans le noir. A partir de 50 ans, des problèmes importants peuvent survenir le soir ou la nuit. En effet, le vieillissement entraîne une diminution des performances visuelles et donc une sensibilité accrue de la rétine à l'éblouissement. Ce dernier point est particulièrement perceptible au volant d'une voiture. Les maladies oculaires telles que la cataracte, les opacités cornéennes ou les maladies de la rétine peuvent encore augmenter la sensibilité à la lumière.

La cécité nocturne, une maladie oculaire

Si les cellules sensorielles responsables de la vision clair-obscur sont perturbées dans leur fonction, l'œil ne peut plus s'adapter à des conditions plus sombres. La personne touchée éprouve alors des difficultés visuelles dès l'apparition du crépuscule et dans l'obscurité – tandis que les personnes en bonne santé peuvent encore voir – elle ne voit plus rien, c'est-à-dire qu'elle est aveugle dans cette situation. D'où le nom de «cécité nocturne», d'ailleurs, de jour, la vision est tout à fait normale. La cécité nocturne ou héméralopie dans le jargon médical, est une maladie oculaire grave qui touche systématiquement les deux yeux.

La cécité nocturne congénitale

La maladie héréditaire rétinite pigmentaire est généralement responsable de la cécité nocturne dans l'enfance. Cette pathologie congénitale détruit les cellules sensorielles de la rétine et s'accompagne souvent de myopie ou de tremblements oculaires, et un champ de vision systématiquement restreint. Les patients souffrent alors de ce que l'on appelle une vision «en tunnel». Malheureusement, il n'existe pas de traitement efficace pour cette maladie. Cependant, en portant des lunettes de soleil, la vision restante peut être protégée.

Dans la cécité nocturne héréditaire et congénitale, les cellules sensorielles présentent un défaut qui rend impossible l'adaptation aux faibles niveaux de lumière. Étant donné que les autres fonctions des cellules sensorielles sont préservées, la vision, la vision des couleurs et le champ de vision sont normaux. Toutefois, il est interdit aux personnes atteintes de conduire au crépuscule et la nuit.

La cécité nocturne accidentelle

Chez l'adulte, diverses maladies peuvent être le déclencheur de la cécité nocturne: le diabète sucré, un trouble gastro-intestinal ou une lésion du foie. Presque disparue en Europe, la carence en vitamine A peut conduire à l'héméralopie voire à la cécité complète et représente une menace majeure dans les pays en développement. La vitamine A se trouve principalement dans les fruits et légumes (épinards, tomates, carottes, abricots) et est un composant important de la rhodopsine, le pourpre rétinien, qui est en grande partie responsable du mécanisme de la vision.

Contrairement à la cécité nocturne congénitale, il est possible de remédier à cette forme de cécité par un apport suffisant en vitamine A grâce à une alimentation appropriée.

Diagnostic de la cécité nocturne

Si vous avez l'impression que votre vision est moins bonne que d'habitude le soir ou la nuit, vous devez absolument consulter un ophtalmologue pour apporter des clarifications supplémentaires. Le médecin dispose de divers appareils permettant de mesurer le bon fonctionnement des cellules sensorielles de la rétine et leur réaction aux stimuli lumineux. Ils peuvent également évaluer leur faculté d'adaptation à l'obscurité et déterminer si le patient a développé une myopie nocturne supplémentaire ou une sensibilité accrue à l'éblouissement. Un examen plus approfondi du champ visuel permet ensuite de diagnostiquer ou d'exclure la cécité nocturne.

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